2011…
déjà un titre et pourtant six mois ne se sont pas encore complètement écoulés…
Que la fête fut belle, l’année sera prometteuse !
On me parle du projet 52 semaines. Ai-je hésité avant de lancer dans cette aventure ? Certainement un peu mais pas très longtemps. L’idée est là, c’est parti, l’année débute.
Très rapidement c’est la stupeur, le choc. L’incompréhension, la colère, la tristesse mais il y a aussi l’entraide, le soutien et l’amitié. Cette page, je ne la publierai pas.
Les jours et les semaines passent, nous sommes en février. Une bonne nouvelle, un nouveau job. Je suis contente, tout se passe bien. Je travaille le matin et je suis à la maison pour les enfants l’après-midi. Cette organisation me convient bien et rapidement le rythme est pris.
Après quelques semaines, je me sens bien. Au travail, j’ai déjà l’impression de faire partie de l’équipe et à la maison, je suis obligée de mieux m’organiser et ce n’est pas plus mal… J’aime cette nouvelle dynamique de famille.
Soudainement tout s’accélère. Au Japon, l’eau nous rappelle que la Terre ne nous appartient pas. Comme pour confirmer cela, une centrale nucléaire est touchée. Les témoignages et les images qui nous arrivent sont insoutenables. J’espère sincèrement que cette fois, une conscience collective obligera nos gouvernements à effectuer des changements.
Lundi, 21 mars, le Japon est bien loin. Nous avons notre propre tsunami, nous apprenons que Mathis est malade. Après plus de deux semaines, nous avons un diagnostic et le traitement a débuté, nous rentrons à la maison. Oui, j’ai été en colère, oui, j’ai été triste mais Mathis ne l’est pas lui. Il continue à sourire et son sourire nous dit : « Maman, Papa, Thomas, Thibault, on y va, ensemble nous allons y arriver ! »
Aujourd’hui, trois mois ont passé. Je suis bien incapable de dire s’ils ont passé rapidement ou lentement. Entre les séjours à l’hôpital pour poursuivre le traitement et les journées bien remplies à la maison, ils ont tout simplement passé. Mathis a pris 1kg800, il a toujours son sourire et aiguise son caractère. A l’hôpital, il a appris à se mettre en position assise, à se lever et à marcher en se tenant aux barreaux de son lit. Toujours à l’hôpital, il a goutté au cacao dans son lait, à la nutella, aux cuisses de poulet, à la bonne purée de pomme-de-terre et surtout, il a droit à une ligne de chocolat et une tranche de brioche pour son goûté (bon, la brioche c’est moi qui la mange…). Quand je suis à l’hôpital, mon mari gère admirablement bien Thomas, Thibault et le quotidien à la maison. Thomas et Thibault sont géniaux. Ils ont, encore une fois, dû grandir vite. Comme dirait Thomas : « Maman, tu as quatre mecs pire trop cools à la maison »
Si j’appréhende le mois de juillet, je m’accroche au mois d’août. Mathis aura encore besoin de traitements mais de manière plus espacée.
Je commençais ce message en parlant du projet 52 semaines. Autant vous dire que je n’ai pas réussi ou plutôt pas essayé de le tenir à jour. Je dois avouer que je n’ai aucune envie de me replonger dans ces dernières semaines, je vais donc l’abandonner. J’ai de jolies photos prises à l’hôpital, j’espère un jour réussir à en faire un album.
Parce qu’elles existent, je vous montre les semaines 6 à 9…
Semaine 6
Semaine 7
Semaine 8
Semaine 9
Merci d'être restés jusqu'à la fin!
Je n'ai pas été très productive ces derniers temps - même pas du tout.... Mon blog va tourner au ralenti mais très bientôt, j'aurai une première oeuvre à vous montrer!
